Un travail collectif mobilisant tout le village
Une fois le ban levé, tout le village se mobilisait pour participer aux vendanges. À une époque où l’entraide était un pilier du quotidien, il n’était pas rare de voir les familles travailler côte à côte dans les rangs de vignes. Même ceux qui n'étaient pas directement propriétaires de parcelles prêtaient main-forte, soit par solidarité, soit en échange d’une rémunération (souvent sous forme de vin ou de nourriture).
Des équipes bien organisées
Les vendanges suivaient une organisation stricte. Les hommes, souvent plus robustes, se chargeaient de porter les brouettes ou les hottes, ces grands paniers que l’on remplissait directement dans les rangs de vigne. Les femmes, à la main plus délicate, s'occupaient souvent de couper les grappes avec des serpettes, de petits outils tranchants et courbés, précautionneusement aiguisés pour ne jamais abîmer les ceps. Les enfants, quant à eux, étaient assignés à des tâches plus légères comme ramasser les grappes tombées à terre ou apporter de l’eau aux vendangeurs.
Les journées commençaient tôt, souvent avant le lever du jour, pour profiter de la fraîcheur matinale. Car travailler sous le soleil de septembre, parfois ardent, n’était pas de tout repos. Aux pauses, on partageait du pain, des fromages locaux et un bon vin de l’année précédente, dans une ambiance chaleureuse et festive.