Un lien indéfectible avec le terroir
Valoriser l’identité unique de chaque vignoble
Les méthodes ancestrales servent avant tout un objectif : révéler le terroir dans sa singularité. Dans un monde où la standardisation menace parfois la diversité des saveurs, ces procédés permettent de produire des vins qui racontent une histoire, celle d’une terre, d’un climat et d’une saison précise.
Par exemple, la fermentation spontanée, réalisée sans ajout de levures sélectionnées, repose uniquement sur les levures indignes présentes sur les raisins et dans les caves. Ce procédé donne naissance à des arômes et des profils gustatifs spécifiques au lieu de production.
Un cas emblématique est celui des Pétillants Naturels (Pet’Nat), des vins effervescents issus de la méthode ancestrale originellement utilisée bien avant la méthode champenoise. Le vin est embouteillé avant la fin de sa première fermentation, capturant ainsi les bulles naturellement. Ce procédé, extrêmement minimaliste, donne naissance à des vins authentiques, souvent plus rustiques mais riches d’un charme brut et sincère.
L’importance du contenant dans l’élevage
Les amateurs de vin sont familiers avec l’élevage en fût de chêne, mais peu savent que d’autres contenants plus anciens sont aujourd’hui remis au goût du jour. L’amphore, utilisée dès l’Antiquité par les Étrusques ou les Romains, connaît un retour en force ces dernières années, en particulier chez les vignerons engagés dans une démarche naturelle.
Fabriquées en argile, ces jarres permettent une micro-oxygénation similaire à celle du bois, mais sans transmettre d’arômes supplémentaires au vin. Résultat : un nectar souvent cristallin, axé sur la pureté du fruit. En Géorgie, où cette pratique est née, les amphores appelées "qvevris" sont enterrées dans le sol pour jouer sur les échanges thermiques naturels. Ce procédé donne des vins d’une incroyable profondeur aromatique tout en respectant leur origine géographique.