Collines vs vallées : que se passe-t-il dans la vigne ?
Les collines : quand drainage et profondeur apportent élégance et finesse
Les vignobles établis sur des collines, comme celles du vignoble de Saint-Bris-le-Vineux, bénéficient d’un avantage naturel : le drainage. Plutôt que de s’accumuler, l’eau de pluie s’infiltre, laissant un sol relativement sec. Cela force la vigne à développer un système racinaire profond, ce qui améliore sa résilience face aux sécheresses estivales et lui permet d’accéder à des nutriments souvent plus variés et mieux équilibrés. Résultat : des grappes souvent plus petites, mais plus concentrées, avec une acidité subtile et une belle structure.
En revanche, ce drainage rapide peut parfois être un défi. Lors de périodes de sécheresse prolongée, ces sols peuvent manquer de rétention d’eau, mettant la vigne sous stress hydrique. Dans de telles situations, les vignerons doivent faire preuve d’une gestion minutieuse du sol et du couvert végétal.
Les vallées : générosité et rondeur mais des défis particuliers
Les fonds de vallées, avec leurs sols souvent plus lourds et riches en limon ou en argile, sont propices à des vins plus ronds et charnus. Ces sols, capables de retenir l’eau, encouragent une végétation parfois plus vigoureuse. Cela peut être une aubaine pour les cépages qui nécessitent une alimentation en eau stable, comme le chardonnay. Ces sols riches engendrent souvent des vins plus généreux au nez, avec des notes d’agrumes mûrs ou de fruits à noyau, et des textures en bouche légèrement plus crémeuses.
Cependant, cet excès d’eau peut poser des problèmes en cas de conditions particulièrement pluvieuses. Un sol trop humide favorise la prolifération de maladies fongiques comme le mildiou ou la pourriture grise. Dans de telles situations, le choix de la densité de plantation et l’entretien de la vigne deviennent cruciaux.